Tizi N’oucheg : un village fantôme qui retrouve la vie (partie 1)

Publié le 14 novembre 2016

Partout dans les pays du sud, le constat est le même : l’eau se raréfie. Dans les montagnes de l’Atlas, les villageois le constatent depuis environ 15 ans : le niveau des oueds, les rivières de montagne, baisse. Et qui dit moins, dit moins de vie. Enquête par les globe-reporters Amel et Soumaïa du lycée Jules Guesde de Montpellier.

La biodiversité dans tous ses états

Le petit village berbère de Tizi N’oucheg dans le Haut Atlas voyait ses habitants quitter le village pour trouver du travail en ville. Rachid Mandili est parti lui aussi, pendant plusieurs années pour apprendre différents métiers. Sans trouver « son chemin » comme il dit. Sa femme l’a poussé à revenir au village. Face au manque d’eau, il a décidé de réagir.
Il a créé une association au sein de son village pour entamer des grands travaux de gestion de l’eau. L’eau des sources ne se disperse plus inutilement : elle est dirigée vers des canalisations fermées qui ne permettent pas l’évaporation et qui ne fuient plus. L’eau est distribuée quotidiennement par un astucieux réseau de conduites, à chacun selon les besoins de ses champs.
Les travaux ont permis d’amener l’eau dans chaque maison et le prix d’un dirham par m3 a été fixé en accord avec tout le village. Au-delà de 5 m 3, c’est 2 dirhams et au-delà de 12m3 5, dirhams afin de dissuader le gaspillage. Les eaux usées ne ruissellent pas dans le village : elles sont captées et envoyées vers des bassins successifs d’épuration naturelle pour ensuite aller irriguer les champs.

Rachid Mandili et son chien


Rachid Mandili est aussi à l’origine de la restauration de l’école du village et des bourses pour aller au Collège dans la vallée, de l’agrandissement de la mosquée, de l’élargissement des rues du village, la création de la piste qui permet de monter au village et ce, toujours en totale solidarité avec tous les villageois. Chacun doit donner 2 jours par mois à la communauté.
Aujourd’hui, le nombre d’habitants augmente régulièrement.

Sources sonores

  • Où se trouve exactement votre village ?

  • À combien d’heures de route se trouve-t-il de Marrakech ?

  • Combien y a-t-il d’habitants dans votre commune ?

  • À quelle altitude se trouve votre village ? Y a-t-il parfois de la neige dans le village en hiver ?

  • Est-ce qu’un oued traverse le village et se remplit-il d’eau régulièrement en hiver ?

  • L’été est-ce qu’il y a de l’eau dedans ?

  • D’où vient l’eau de votre village ?

  • Jusqu’à la mise en œuvre de vos réalisations en matière de gestion de l’eau, quels étaient vos moyens de vous approvisionner en eau ?

  • Avez-vous des puits collectifs dans le village ?

  • Comment l’eau est-elle répartie entre les habitants du village ?

  • Ça c’est pour l’agriculture, mais après comment vous faites pour la distribution d’eau dans les maisons ?

Sources vidéo

Révolution tranquille à Tizi N’oucheg