« Que se joue-t-il à la récréation ? », une histoire de ségrégation spatiale et de genre

Publié le 20 avril 2019

Malika EL HAJJY est professeure des écoles à Courcelles-lès-Lens. Durant sa formation, elle rédige un mémoire portant sur les stéréotypes fille-garçon dans les cours de récréation. Elle répond à ses élèves, devenus le temps d’une matinée, des journalistes-reporters.

Culture et éducation

« Que se joue-t-il à la récréation ? », c’est la question que se pose Malika EL HAJJY dans son mémoire de fin d’études. Alors enseignante stagiaire, elle observe les comportements des élèves de l’école élémentaire où elle enseigne : les garçons s’approprient la quasi-totalité de la cour de récréation par le biais du terrain de football, un espace central et exclusivement occupé par eux.

Dans le cadre du projet Globe Reporters, Malika EL HAJJY et ses élèves décident de mener l’enquête dans leur propre école, où un terrain de basket occupe là-aussi la partie centrale de la cour. 

Sources photographiques

Ce jour-là, la matinée est réservée au reportage : les élèves sont prêts, les interviews sont bouclées, et les rendez-vous ont été pris avec le maire de la commune. Malika EL HAJJY réparti les élèves entre journalistes et photographes. Sidonie HADOUX s’occupe de la prise de son.
Ce jour-là, la matinée est réservée au reportage : les élèves sont prêts, les interviews sont bouclées, et les rendez-vous ont été pris avec le maire de la commune. Malika EL HAJJY réparti les élèves entre journalistes et photographes. Sidonie HADOUX s’occupe de la prise de son.
Après l’interview, les photographes en herbe s’appliquent à faire le portrait de leur maîtresse pour illustrer le futur article.
Après l’interview, les photographes en herbe s’appliquent à faire le portrait de leur maîtresse pour illustrer le futur article.
La concentration est maximale du côté des élèves…
La concentration est maximale du côté des élèves…
… mais aussi pour la maîtresse !
… mais aussi pour la maîtresse !
La classe de Madame EL HAJJY au complet, transformée en rédaction le temps d’une matinée.
La classe de Madame EL HAJJY au complet, transformée en rédaction le temps d’une matinée.
Afin de préparer le sujet, et tout comme elle a procédé pour son mémoire, l’enseignante demande aux élèves de dessiner leur cour de récréation.
Afin de préparer le sujet, et tout comme elle a procédé pour son mémoire, l’enseignante demande aux élèves de dessiner leur cour de récréation.
Il est flagrant de voir que les filles et les garçons n’ont pas la même représentation de l’espace.
Il est flagrant de voir que les filles et les garçons n’ont pas la même représentation de l’espace.
Pour les garçons, le terrain de basket occupe une place centrale et si certains pensent à dessiner les filles qui « blablatent » sur le côté, certains ne les font pas apparaître du tout.
Pour les garçons, le terrain de basket occupe une place centrale et si certains pensent à dessiner les filles qui « blablatent » sur le côté, certains ne les font pas apparaître du tout.
A l’heure de la récréation, les dessins prennent vie : les filles discutent et jouent sur le côté.
A l’heure de la récréation, les dessins prennent vie : les filles discutent et jouent sur le côté.
A l’heure de la récréation, les dessins prennent vie : les filles discutent et jouent sur le côté.
A l’heure de la récréation, les dessins prennent vie : les filles discutent et jouent sur le côté.
Ce jour-là, la matinée est réservée au reportage : les élèves sont prêts, les interviews sont bouclées, et les rendez-vous ont été pris avec le maire de la commune. Malika EL HAJJY réparti les élèves entre journalistes et photographes. Sidonie HADOUX s’occupe de la prise de son.
Après l’interview, les photographes en herbe s’appliquent à faire le portrait de leur maîtresse pour illustrer le futur article.
La concentration est maximale du côté des élèves…
… mais aussi pour la maîtresse !
La classe de Madame EL HAJJY au complet, transformée en rédaction le temps d’une matinée.
Afin de préparer le sujet, et tout comme elle a procédé pour son mémoire, l’enseignante demande aux élèves de dessiner leur cour de récréation.
Il est flagrant de voir que les filles et les garçons n’ont pas la même représentation de l’espace.
Pour les garçons, le terrain de basket occupe une place centrale et si certains pensent à dessiner les filles qui « blablatent » sur le côté, certains ne les font pas apparaître du tout.
A l’heure de la récréation, les dessins prennent vie : les filles discutent et jouent sur le côté.
A l’heure de la récréation, les dessins prennent vie : les filles discutent et jouent sur le côté.

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Quel était le sujet de votre mémoire de recherche ?

  • Pour quelles raisons avez-vous choisi cette problématique ?

  • Qu’est-il revenu le plus souvent dans vos recherches concernant la question des stéréotypes de genre ?

  • Les cours de récréation observées étaient-elles aussi stéréotypées que la nôtre ?

  • L’espace récréatif est-il selon vous territoire favorisant les inégalités entre les filles et les garçons ?

  • Qu’avez-vous conclue de vos différentes observations sur le terrain en matière de stéréotypes ?

  • Faites-vous un lien entre l’architecture atypique de notre école et le développement de comportements sexistes ?

  • Pensez-vous que les enseignants puissent avoir un rôle à jouer pour casser ces codes ?