Être fille et jeune, un double handicap dans les régions traditionnelles du Burkina

Publié le 20 janvier 2017

Fatimata ZADI, Aminata OUEDRAOGO et Aïssiata NAON sont les trois chargées des programmes qu’ADEP développe pour lutter pour les droits des filles. Elles répondent aux questions des globe-reporters Mariama, Anissa, Agathe, Galila, Lydia et Sourour du collège Paul Verlaine à Paris.

Droits humains et solidarité

Les trois femmes chargées de programme pour l’Association d’Appui et d’Éveil Pugasada répondent aux questions sur le mariage forcé et précoce au Burkina. Elles ont insisté pour répondre ensemble pour donner aux globe-reporters une vision la plus large possible de cette pratique « néfaste pour l’épanouissement et le développement normal des filles burkinabé », précisent-elles.

L’Association d’Appui et d’Eveil Pugasada défend les droits des jeunes filles au Burkina Faso : le droit à la scolarisation et à l’accès à la santé, ainsi que la lutte contre les violences et le mariage précoce. Elle porte la campagne de sensibilisation « Fille, pas épouse ».

Cette association est une référence au Burkina dans le cadre de la lutte contre le mariage. Elle coordonne la Coalition nationale de lutte contre le mariage précoce, car « il n’y a pas d’amour dans les mariages forcés », précise la directrice.

Quand l’envoyée spéciale des globe-reporters arrive au siège de l’organisation, trois femmes l’attendent, prêtes à répondre aux questions. L’interview se déroule dans la salle de réunion de l’ONG.

Le mariage précoce est très pratiqué surtout par deux groupes ethniques du pays dont les Mossis, l’ethnie la plus nombreuse qui représente plus de 40 % de la population, soit 6,2 millions de personnes. Ils sont originaires de la zone appelée les plateaux mossi, au centre de Burkina Faso. Au sein des autres groupes qui peuplent le Burkina, ce sont surtout les habitants du nord, dans la région du Sahel, qui pratiquent aussi le mariage précoce.

Pourtant, obliger des enfants de 10, 11 ou 12 ans à se marier, que ce soit en raison des traditions ou pour des raisons économiques, est illégal et les parents peuvent être dénoncés. Si cette pratique perdure, c’est en raison des mouvements de populations.

La priorité de la lutte est la sensibilisation de la société dans son ensemble pour que les filles soient égales aux garçons et pour que tous aient le droit de vivre leur enfance et la liberté de choisir la personne avec laquelle ils ou elles souhaitent partager leur vie.

Fatimata ZADI, Aminata OUEDRAOGO et Aïssiata NAON expliquent tous les détails de cette problématique aux globe-reporters.

Sources photographiques

Le siège de l’ADEP à Ouagadougou
Le siège de l’ADEP à Ouagadougou
Affiche de la campagne nationale contre le mariage précoce.
Affiche de la campagne nationale contre le mariage précoce.
Fatimata ZADI, Aminata OUEDRAOGO et Aïssiata NAON préparent les réponses aux questions des globe-reporters du collège Paul Verlaine.
Fatimata ZADI, Aminata OUEDRAOGO et Aïssiata NAON préparent les réponses aux questions des globe-reporters du collège Paul Verlaine.
Fatimata ZADI est chargée de programme d’ADEP.
Fatimata ZADI est chargée de programme d’ADEP.
Aïssata NAON est chargée de programme d’ADEP.
Aïssata NAON est chargée de programme d’ADEP.
Aminata OUEDRAOGO est chargée de programme d’ADEP.
Aminata OUEDRAOGO est chargée de programme d’ADEP.
Le siège de l’ADEP à Ouagadougou
Affiche de la campagne nationale contre le mariage précoce.
Fatimata ZADI, Aminata OUEDRAOGO et Aïssiata NAON préparent les réponses aux questions des globe-reporters du collège Paul Verlaine.
Fatimata ZADI est chargée de programme d’ADEP.
Aïssata NAON est chargée de programme d’ADEP.
Aminata OUEDRAOGO est chargée de programme d’ADEP.

Sources sonores

  • Petite chronique d’une présentation collective.

  • Aminata OUEDRAOGO : Quelles sont les raisons pour lesquelles les filles sont mariées de force ?

  • Aïssiata NAON complète la réponse de sa collègue Aminata.

  • Aminata OUEDRAOGO : Le père et la mère de la jeune fille s’accordent-ils pour prendre cette décision ?

  • Aïssiata NAON : Pourquoi les filles ne peuvent-elles pas exprimer leur propre opinion ?

  • Fatimata ZADI complète sa collègue Aïssiata.

  • Aminata OUEDRAOGO : Quelles sont les conséquences des mariages forcés ?

  • Aminata OUEDRAOGO : Les femmes sont-elles bien traitées par des maris qu’elles n’ont pas choisis ?

  • Aïssiata NAON : Est-ce que certaines femmes se sont enfuies ou ont décidé de laisser tomber ?

  • Aminata OUEDRAOGO complète sa collègue Aïssiata.

  • La campagne « Fille, pas épouse ».

  • Si jamais la fille refuse de se marier, quelles sont les conséquences pour elle ?

  • Fatimata ZADI : Est-ce qu’il y a déjà eu des divorces suite à ces mariages forcés ?

  • Cela se reproduit-il de génération en génération ?

  • Aïssata NAON : Est-ce que le mariage forcé est légal au Burkina Faso ?

  • Aminata OUEDRAOGO complète la réponse de sa collègue Aïssata.

  • Aminata OUEDRAOGO : Les mariages forcés sont-ils liés à l’argent ?

  • Aminata OUEDRAOGO : Quels milieux sociaux sont les plus touchés par ce phénomène ?