Au Carmel Saint-Joseph, on apprend « comment vivre ensemble dans ce pays pluriel »

Publié le 15 janvier 2016

À Mechref, au sud de Beyrouth, Sœur Mariam An Nour dirige le Carmel Saint Joseph. Elle répond aux questions de Soreya, Inès, Coralie et Émeline.

Education et jeunesses

Quand notre envoyé spécial demande à visiter un établissement scolaire au Liban, on lui recommande immédiatement d’aller au Carmel Saint-Joseph. « Ce qui s’y passe est un bel exemple de ce que l’école peut réussir dans ce pays », lui explique Fatima ZELAZEL, son interlocutrice qui travaille avec l’ambassade de France. Elle ajoute : « C’est un établissement tenu par des Sœurs, mais c’est bien un établissement laïc ». Des propos qui avivent notre curiosité.

Fatima est au Liban depuis 2012. Elle développe des coopérations entre les établissements scolaires qui sont affiliés au réseau de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Dans la foulée, elle donne à notre envoyé spécial le téléphone et l’adresse courriel de la directrice Sœur Mariam An Nour.

La prise de contact est donc très facile, par contre convenir d’une visite est plus compliqué. Le groupe scolaire qui a longtemps été au cœur de Beyrouth a pris ses distances avec le tumulte de la capitale pour aller s’installer au vert. Un nouvel établissement a été construit au sud de Beyrouth, dans le village de Mechref. Les élèves bénéficient d’un environnement beaucoup plus calme pour étudier. Un service de ramassage scolaire existe ou les parents s’organisent pour les accompagner le matin, et venir les chercher dans l’après-midi.

Second obstacle, le calendrier de Sœur Mariam An Nour est bien rempli. C’est une proviseure peu ordinaire. Sœur Mariam An Nour est une personnalité au Liban, mais aussi au sein de la Francophonie. Elle doit gérer l’établissement, est souvent invitée à participer à des conférences et à de nombreux évènements. Elle anime aussi à la vie de communauté du Carmel qui a fondé cette école. Tout cela à un âge déjà bien avancé.

Ravie à l’idée de répondre à des questions de jeunes Français, elle trouve tout de même un trou dans son emploi du temps et missionne le directeur adjoint, qui habite à Beyrouth, pour qu’il serve de chauffeur à notre envoyé spécial.

 

Soeur Mariam An Nour dans son bureau à côté d’une image sur la compassion fraternelle © Globe Reporters

Un beau matin, de bonne heure, le directeur adjoint et notre envoyé spécial prennent la route du sud, en direction de Saïda, le plus dur étant de sortir de la capitale. Quand le trafic est fluide (ce qui est rare à Beyrouth), il faut 30 minutes pour arriver au Carmel.

Il faut se rendre jusqu’à la ville de Damour, un lieu de triste mémoire pour les Libanais, car des massacres y ont eu lieu au début de la guerre du Liban. Puis prendre une route vers l’est qui monte dans les collines.

Un reportage réalisé en janvier 2016 et actualisé en janvier 2021

Sources sonores

  • Pouvez-vous vous présenter ?

  • Est-ce que le système éducatif que vous avez choisi s’applique dans tout le pays ?

  • Les classes sont-elles surpeuplées ?

  • A quel âge commence-t-on l’apprentissage à l’école ?

  • Pourquoi l’uniforme est-il obligatoire à l’école ?

  • Votre établissement accueille-t-il des élèves de différentes confessions ?

  • Combien d’heures sont réservées aux apprentissages ? Est-ce que le sport a une place importante ?

  • Quelle est l’implication financière de l’Etat dans l’éducation nationale ?

  • Quelle est la place de la religion à l’école ?

  • Question bonus : qu’avez-vous envie d’ajouter ?

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