À la pêche aux déchets avec Raphaël !

Publié le 20 janvier 2022

Raphaël, un jeune parisien, s’est lancé dans la pêche aux déchets dans la Seine et plusieurs reportages ont parlé de son initiative. Les globe-reporters et globe-reportrices de la rédaction de l’école Saint-Jacques de Paris veulent en savoir plus.

Éducation, jeunesses et sports

Les élèves en classe de CP à l’école Saint-Jacques de Paris sont inquiets. Si l’eau est pleine de déchets, les animaux marins vont-ils disparaître comme les dinosaures ? Que faire pour les sauver ? Soudain, une idée : pêcher les déchets… Et, ils ne sont pas les seuls à y avoir pensé. Raphaël a commencé la pêche en 2019, à seulement neuf ans. Le week-end, il lance son aimant dans les cours d’eau parisiens et remonte les objets qui y ont été jetés. À force de repêcher toujours plus de ferraille, il a développé une conscience écologique très forte.

Quand Océane SEGURA, l’envoyée spéciale de la classe, contacte le père de Raphaël, l’adolescent a le Covid. C’est seulement quelques semaines plus tard, un soir de janvier, qu’elle le rencontre enfoncé dans son canapé, sa petite chienne sur les genoux, au chaud de son appartement du seizième arrondissement de Paris. S’il a avoué être trop timide pour réaliser l’interview en classe, il répond aux questions des rédacteurs et rédactrices en chef avec enthousiasme et professionnalisme. Et pour cause, il n’en est pas à son coup d’essai. Mon quotidien, France 2, M6, Le Parisien, ou même Gala ont parlé de son initiative. Il a déjà participé à plusieurs interviews. Son père les a rassemblées dans un dossier de presse qu’il montre avec fierté. Et, il y a de quoi puisque Raphaël a même été décoré par la Mairie de Paris en octobre 2020.

C’est aussi la mairie qui lui a prêté deux conteneurs pour y exposer ses plus belles trouvailles de pêche pendant quelques semaines en septembre 2021. Des trottinettes, des vélos, des outils ou même des armes, Raphaël a sorti de l’eau des tonnes de ferraille avec l’aide de son papa. Ils ont reconstitué leur petit musée personnel dans leur cave qu’Océane a pu visiter. L’occasion de voir de plus près leurs fameux aimants, mais aussi une impressionnante collection de bijoux, de postes radio, de dizaines de clés, de pistolets, etc.

Un entretien réalisé en janvier 2022

Sources photographiques

Le père de Raphaël nous donne rendez-vous dans leur appartement en début de soirée. Après un long trajet en métro, Océane arrive à la station Ranelagh, au coeur du seizième arrondissement de Paris © Globe Reporters
Le père de Raphaël nous donne rendez-vous dans leur appartement en début de soirée. Après un long trajet en métro, Océane arrive à la station Ranelagh, au coeur du seizième arrondissement de Paris © Globe Reporters
Au septième étage d’un immeuble parisien, nous retrouvons Raphaël. Il pose avec l’un des panneaux explicatifs que l’on pouvait découvrir dans le petit musée exposant ses trouvailles du 15 septembre au 15 octobre 2021 dans des conteneurs prêtés par la Mairie de Paris © Globe Reporters
Au septième étage d’un immeuble parisien, nous retrouvons Raphaël. Il pose avec l’un des panneaux explicatifs que l’on pouvait découvrir dans le petit musée exposant ses trouvailles du 15 septembre au 15 octobre 2021 dans des conteneurs prêtés par la Mairie de Paris © Globe Reporters
Raphaël et son père ont reconstitué leur musée personnel dans leur cave. Après avoir redescendu huit étages, nous pouvons admirer les objets hétéroclites qu’ils ont repêchés dans la Seine et les canaux © Globe Reporters
Raphaël et son père ont reconstitué leur musée personnel dans leur cave. Après avoir redescendu huit étages, nous pouvons admirer les objets hétéroclites qu’ils ont repêchés dans la Seine et les canaux © Globe Reporters
L’adolescent pêche à l’aimant et au grappin dans les cours d’eau parisiens. Il attache ses aimants à de simples cordes avant de les lancer dans l’eau et de remonter ce qu’il aimante © Globe Reporters
L’adolescent pêche à l’aimant et au grappin dans les cours d’eau parisiens. Il attache ses aimants à de simples cordes avant de les lancer dans l’eau et de remonter ce qu’il aimante © Globe Reporters
Raphaël conseille de porter un imperméable, des bottes et des gants de protection pour les séances de pêche  © raf_sur_seine
Raphaël conseille de porter un imperméable, des bottes et des gants de protection pour les séances de pêche © raf_sur_seine
Le petit pêcheur récolte toutes sortes d’objets, parfois même de très anciens. Ici, on retrouve des bijoux, mais ce qu’il pêche le plus souvent ce sont les trottinettes et les vélos électriques en libre-service © Globe Reporters
Le petit pêcheur récolte toutes sortes d’objets, parfois même de très anciens. Ici, on retrouve des bijoux, mais ce qu’il pêche le plus souvent ce sont les trottinettes et les vélos électriques en libre-service © Globe Reporters
Raphaël pose avec le vélo qu’il vient de repêcher. Parfois, il demande leur aide à des passants pour tirer les objets les plus imposants. Une fois, c’est une voiture qui a dû tracter une moto, sa trouvaille la plus lourde © raf_sur_seine
Raphaël pose avec le vélo qu’il vient de repêcher. Parfois, il demande leur aide à des passants pour tirer les objets les plus imposants. Une fois, c’est une voiture qui a dû tracter une moto, sa trouvaille la plus lourde © raf_sur_seine
Avec son père et parfois des amis, Raphaël retrouve beaucoup d’outils de chantier et de petits objets. Ici, un téléphone, un briquet et des marteaux arrache-clous, etc. © Globe Reporters
Avec son père et parfois des amis, Raphaël retrouve beaucoup d’outils de chantier et de petits objets. Ici, un téléphone, un briquet et des marteaux arrache-clous, etc. © Globe Reporters
Normalement, la pêche dans les canaux est interdite et pour cause, Raphaël a déjà aimanté des restes d’obus ou de grenades. Il tombe aussi souvent sur des douilles de balles, des pistolets et même un vieux fusil de la Seconde Guerre mondiale © Globe Reporters
Normalement, la pêche dans les canaux est interdite et pour cause, Raphaël a déjà aimanté des restes d’obus ou de grenades. Il tombe aussi souvent sur des douilles de balles, des pistolets et même un vieux fusil de la Seconde Guerre mondiale © Globe Reporters
Lors d’une séance de pêche, en seulement trois heures, Raphaël et son père ont sorti de l’eau 55 trottinettes et vélo, leur record  © raf_sur_seine
Lors d’une séance de pêche, en seulement trois heures, Raphaël et son père ont sorti de l’eau 55 trottinettes et vélo, leur record © raf_sur_seine
Extrait de l’article paru dans le numéro 482 de la revue Conseils des notaires de janvier 2022 © Conseil des notaires
Extrait de l’article paru dans le numéro 482 de la revue Conseils des notaires de janvier 2022 © Conseil des notaires
Le père de Raphaël nous donne rendez-vous dans leur appartement en début de soirée. Après un long trajet en métro, Océane arrive à la station Ranelagh, au coeur du seizième arrondissement de Paris © Globe Reporters
Au septième étage d’un immeuble parisien, nous retrouvons Raphaël. Il pose avec l’un des panneaux explicatifs que l’on pouvait découvrir dans le petit musée exposant ses trouvailles du 15 septembre au 15 octobre 2021 dans des conteneurs prêtés par la Mairie de Paris © Globe Reporters
Raphaël et son père ont reconstitué leur musée personnel dans leur cave. Après avoir redescendu huit étages, nous pouvons admirer les objets hétéroclites qu’ils ont repêchés dans la Seine et les canaux © Globe Reporters
L’adolescent pêche à l’aimant et au grappin dans les cours d’eau parisiens. Il attache ses aimants à de simples cordes avant de les lancer dans l’eau et de remonter ce qu’il aimante © Globe Reporters
Raphaël conseille de porter un imperméable, des bottes et des gants de protection pour les séances de pêche  © raf_sur_seine
Le petit pêcheur récolte toutes sortes d’objets, parfois même de très anciens. Ici, on retrouve des bijoux, mais ce qu’il pêche le plus souvent ce sont les trottinettes et les vélos électriques en libre-service © Globe Reporters
Raphaël pose avec le vélo qu’il vient de repêcher. Parfois, il demande leur aide à des passants pour tirer les objets les plus imposants. Une fois, c’est une voiture qui a dû tracter une moto, sa trouvaille la plus lourde © raf_sur_seine
Avec son père et parfois des amis, Raphaël retrouve beaucoup d’outils de chantier et de petits objets. Ici, un téléphone, un briquet et des marteaux arrache-clous, etc. © Globe Reporters
Normalement, la pêche dans les canaux est interdite et pour cause, Raphaël a déjà aimanté des restes d’obus ou de grenades. Il tombe aussi souvent sur des douilles de balles, des pistolets et même un vieux fusil de la Seconde Guerre mondiale © Globe Reporters
Lors d’une séance de pêche, en seulement trois heures, Raphaël et son père ont sorti de l’eau 55 trottinettes et vélo, leur record  © raf_sur_seine
Extrait de l’article paru dans le numéro 482 de la revue Conseils des notaires de janvier 2022 © Conseil des notaires

Sources sonores

  • Comment as-tu eu l’idée de pêcher les déchets dans le Canal ?

  • Quels jours pêches-tu ? Combien de temps pêches-tu ?

  • À quel âge as-tu commencé à pêcher les déchets ?

  • Comment as-tu appris à pêcher ? Est-ce dur ?

  • Quelle taille fait l’aimant et quelle est la matière du câble ? Comment fais-tu pour lancer l’aimant ?

  • Comment sais-tu quand il y a quelque chose dans l’eau ?

  • As-tu déjà trouvé quelque chose de trop lourd à pêcher comme une voiture ou un camion ?

  • Comment fais-tu pour ne pas tomber dans l’eau ?

  • Combien de trucs pêches-tu à chaque fois ?

  • Que disent les gens qui te voient pêcher ?

  • Quel conseil donnerais-tu aux globe-reporters qui veulent agir pour la protection de l’environnement ?