Sam DAVIES, navigatrice au grand cœur

Publié le 1er février 2021

Salomé, Amadou, Flora, Evan, Mahaut, Aidan, et Basiru s’intéressent aux aventuriers des mers. Samantha DAVIES, concurrente du Vendée Globe 2020, leur répond.

Éducation, jeunesses et sports

Lorsque notre envoyée spéciale, Valérie ROHART vient à l’école Prisse d’Avennes dans le 14ème arrondissement de Paris, rencontrer la rédaction de CE2 d‘Ellen BEUREL, les participants au Vendée Globe viennent de s’élancer. C’est la seule course à la voile autour du monde, sans escale et sans assistance. En résumé : les navigateurs sont seuls au beau milieu des mers et des océans pendant près de 3 mois, comme dans le livre Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne !

L’idée d’aller affronter la mer tout seul ou toute seule, donne envie aux globe-reporters et globe-reportrices Salomé, Amadou, Flora, Evan, Mahaut, Aidan, et Basiru d’en savoir plus sur ces aventuriers solitaires.

Notre envoyée spéciale cherche alors un navigateur ou une navigatrice qui aurait déjà participé au Vendée Globe. Elle appelle donc le service de presse de la course. Elle apprend qu’il est possible d’être en contact avec les concurrents qui sont en mer pendant la compétition. Et pourquoi pas poser nos questions à une femme puisqu’elles sont 6 à participer à cette édition.

Notre envoyée spéciale demande donc le contact de plusieurs navigatrices. Son choix s’arrête sur Samantha « Sam » DAVIES car elle soutient l’association humanitaire « Mécénat Chirurgie Cardiaque » qui permet aux enfants qui souffrent de graves malformations cardiaques d’être opérés en France, ou bien, quand c’est impossible, de les opérer dans leur pays. Son bateau s’appelle « initiatives-cœur ».

L’attaché de presse de Samantha DAVIES, Lucas VERON, accepte bien volontiers l’idée de soumettre les questions à Samantha, mais il faut attendre un peu. La navigatrice vient de casser quelque chose sur son bateau. Elle est obligée de faire escale en Afrique du sud pour réparer et cela lui prend tout son temps.

Le règlement de la course interdit les escales et de recevoir de l’assistance, Sam est donc disqualifiée. Mais elle décide tout de même de finir ce tour du monde en pensant aux enfants malades qu’il faut soutenir.

Début janvier 2021, quand Valérie recontacte son attaché de presse, Samantha DAVIES est dans le Pacifique sud, dans une mer mauvaise. Le moral n’est pas très bon. Notre envoyée spéciale demande de l’aide de ses rédacteurs et rédactrices en chef de l’école Prisse d’Avennes. Ces derniers enregistrent des messages et font des dessins pour l’encourager.

Ils ne jettent pas une bouteille à la mer pour les lui faire parvenir. C’est Lucas, l’attaché de presse, qui les envoie à Samantha DAVIES. Les réponses de Sam nous arrivent au moment même où les concurrents en tête de la course franchissent la ligne d’arrivée, aux Sables-d’Olonne.

Un entretien réalisé quelque part au milieu de l’Atlantique autour du 28 janvier 2021

Pouvez-vous présenter et définir votre métier ?

Je m’appelle Sam Davies, j’ai 46 ans, je suis Britannique née à Portsmouth et je suis navigatrice professionnelle ce qui veut dire que je participe à des courses au large comme le Vendée Globe ou la Route du Rhum, pour les plus connues.

Quand vous étiez petite, pensiez-vous déjà être navigatrice ? Comment est venue cette passion ?

Mes parents avaient un bateau et nous amenaient en croisière chaque été pendant 2 mois. Mes grands-parents étaient également marins, j’ai notamment un grand-père qui travaillait sur les sous-marins. J’ai donc toujours vécu avec la mer et les bateaux. Quand j’étais petite, je voulais être architecte navale. J’ai d’ailleurs un diplôme d’ingénieur. Ce sont ensuite des femmes qui m’ont inspirées et des rencontres qui m’ont amenées à faire carrière dans la course au large et à embrasser ce métier.

À quel âge avez-vous commencé à naviguer ?

J’ai fait mes premiers bords sur le bateau de mes parents à l’âge de 2 semaines

Quels risques avez-vous pris en mer ?

Le risque zéro n’existe pas, surtout en mer, mais justement c’est notre rôle de savoir le prévenir et le réduire au maximum. Nous voulons nous préserver et préserver notre bateau, car un marin est particulièrement attaché à son bateau et c’est lui qui nous fait avancer. En plus, on est de plus en plus aidés par la technologie, avec les cartes météo qui préviennent des tempêtes que l’on peut rencontrer, ou encore un radar anticollision.

Quels pays avez-vous traversés pendant votre voyage ? Avez-vous parcouru tous les con-tinents ?

J’ai traversé des océans plus que des continents. J’ai d’abord descendu l’Atlantique avant de traverser l’Indien puis le Pacifique Sud en flirtant avec l’océan Austral pour finalement remonter l’Atlantique. Le seul pays que j’ai foulé est l’Afrique du Sud puisque j’ai dû faire une escale de 9 jours au Cap pour réparer mon bateau.

Comment faisiez-vous pour manger et dormir ?

Pour manger, on embarque quelques produits frais au moment de partir, mais rapidement, les repas ne sont plus constitués que de plats lyophilisés, accompagnés de quelques denrées non périssables. J’ai dans ma cellule de vie un réchaud pour me préparer à manger. Pour dormir, j’ai un lit de chaque côté et je dors dans l’un ou dans l’autre en fonction du côté où le bateau gîte. Je ne dors pas plus d’1h30 d’affilée, l’objectif étant d’avoir 4 à 5 heures de sommeil par tranche de 24 heures.

Est-ce que c’était dur lors du 1er confinement ? Où étiez-vous ?

J’étais chez moi, dans le Finistère, en Bretagne, avec mon conjoint et notre fils. Nous avons la chance d’avoir un grand jardin donc nos conditions de confinement n’étaient pas les pires. Bien sûr, il a fallu faire l’école à mon fils de 9 ans, adapter mes entraînements physiques, reporter la remise à l’eau de mon bateau suite au chantier d’hiver, mais ça n’est rien à côté des personnes ayant été touchées par le virus et de tous ceux, personnel soignant, caissières, éboueurs, fac-teurs… qui étaient en première ligne. Avec mon bateau Initiatives-Cœur, je navigue pour sauver des enfants atteints de malformations cardiaques en soutenant l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque. J’ai donc eu une de très fortes pensées pour tout le personnel soignant durant cette période et encore actuellement.

Avez-vous rencontré des difficultés en mer ? Lesquelles

J’ai malheureusement heurté un objet flottant non identifié (OFNI) et j’ai dû faire escale en Afrique du Sud pour réparer ce qui a été synonyme d’abandon. Je suis tout de même repartie, hors course, pour continuer mon aventure pour sauver les enfants.

Quels animaux avez-vous vus ? Un requin ?

On voit toutes sortes d’animaux en naviguant, des dauphins, des requins, des baleines (au Cap il y en avait beaucoup !) ou encore des poissons volants, il y en a même qui échouent sur le pont du bateau. On a également la visite de quelques oiseaux comme des albatros.

Comment vous gardiez le contact avec votre famille ?

Maintenant, nous avons de nombreux moyens de garder le contact puisqu’à bord j’ai mon téléphone et un ordinateur. Je suis donc équipée de Skype et de WhatsApp et je peux envoyer des mails. J’ai des nouvelles de mes proches tous les jours et toutes les deux semaines environ, j’organise des appels vidéo avec mon fils et mes parents, qui le gardent.

Sources photographiques

Le Vendée Globe est une course autour du monde. Elle commence par la descente de l’Atlantique jusqu’à l’Antarctique © Copie d’écran
Le Vendée Globe est une course autour du monde. Elle commence par la descente de l’Atlantique jusqu’à l’Antarctique © Copie d’écran
Il faut ensuite traverser l’océan indien, plusieurs mers du sud, jusqu’au Pacifique, passer le cap Horn avant de remonter l’Atlantique © Copie d’écran
Il faut ensuite traverser l’océan indien, plusieurs mers du sud, jusqu’au Pacifique, passer le cap Horn avant de remonter l’Atlantique © Copie d’écran
Samantha « Sam » DAVIES © Samantha DAVIES
Samantha « Sam » DAVIES © Samantha DAVIES
Le voilier de Sam DAVIES s’appelle Initiatives-cœur. La navigatrice fait le Tour du monde pour sauver la vie d’enfants atteints de problèmes cardiaques © Samantha DAVIES
Le voilier de Sam DAVIES s’appelle Initiatives-cœur. La navigatrice fait le Tour du monde pour sauver la vie d’enfants atteints de problèmes cardiaques © Samantha DAVIES
Derrière une navigatrice en solitaire, il y a toujours une équipe. Voici celle qui participe à l’aventure de Sam © Samantha DAVIES
Derrière une navigatrice en solitaire, il y a toujours une équipe. Voici celle qui participe à l’aventure de Sam © Samantha DAVIES
Fille et petite-fille de marin, la petite Samantha DAVIES jouait avec des bateaux et bien sûr des voiliers © Samantha DAVIES
Fille et petite-fille de marin, la petite Samantha DAVIES jouait avec des bateaux et bien sûr des voiliers © Samantha DAVIES
Samantha DAVIES en famille © Samantha DAVIES
Samantha DAVIES en famille © Samantha DAVIES
À gauche, la tenue pour naviguer dans les mers pas trop chaudes. À droite, la tenue en cas de danger qui permet de survivre plus longtemps si on tombe à l’eau © Copie d’écran
À gauche, la tenue pour naviguer dans les mers pas trop chaudes. À droite, la tenue en cas de danger qui permet de survivre plus longtemps si on tombe à l’eau © Copie d’écran
Sam répond aux questions des globe-reporters alors qu’elle commence à remonter le l’Atlantique. Initiatives-Coeur est positionné près du bateau rouge, en bas à gauche © Copie d’écran
Sam répond aux questions des globe-reporters alors qu’elle commence à remonter le l’Atlantique. Initiatives-Coeur est positionné près du bateau rouge, en bas à gauche © Copie d’écran
Hédi profite de l’envoi de son dessin pour poser quelques questions supplémentaires © Copie d’écran
Hédi profite de l’envoi de son dessin pour poser quelques questions supplémentaires © Copie d’écran
Le message de la rédactrice en chef Salomé © Globe Reporters
Le message de la rédactrice en chef Salomé © Globe Reporters
Un bateau dans le soleil avec le sourire Sam DAVIES © Globe Reporters
Un bateau dans le soleil avec le sourire Sam DAVIES © Globe Reporters
Élodie n’oublie que Sam DAVIES fait ce tour du monde pour sauver des enfants © Globe Reporters
Élodie n’oublie que Sam DAVIES fait ce tour du monde pour sauver des enfants © Globe Reporters
Quand Sam DAVIES touchera terre… © Globe Reporters
Quand Sam DAVIES touchera terre… © Globe Reporters
Le Vendée Globe, une aventure autour du globe © Globe Reporters
Le Vendée Globe, une aventure autour du globe © Globe Reporters
Les navigateurs ont passé Noël et Nouvel An tout seuls dans leurs bateaux. Des bons vœux sont toujours les bienvenus © Globe Reporters
Les navigateurs ont passé Noël et Nouvel An tout seuls dans leurs bateaux. Des bons vœux sont toujours les bienvenus © Globe Reporters
Ne pas oublier que sous l’eau, le monde marin accompagne les navigateurs et navigatrices © Globe Reporters
Ne pas oublier que sous l’eau, le monde marin accompagne les navigateurs et navigatrices © Globe Reporters
Un message d’Aidan qui fait chaud au cœur © Globe Reporters
Un message d’Aidan qui fait chaud au cœur © Globe Reporters
Le Vendée Globe est une course autour du monde. Elle commence par la descente de l’Atlantique jusqu’à l’Antarctique © Copie d’écran
Il faut ensuite traverser l’océan indien, plusieurs mers du sud, jusqu’au Pacifique, passer le cap Horn avant de remonter l’Atlantique © Copie d’écran
Samantha « Sam » DAVIES © Samantha DAVIES
Le voilier de Sam DAVIES s’appelle Initiatives-cœur. La navigatrice fait le Tour du monde pour sauver la vie d’enfants atteints de problèmes cardiaques © Samantha DAVIES
Derrière une navigatrice en solitaire, il y a toujours une équipe. Voici celle qui participe à l’aventure de Sam © Samantha DAVIES
Fille et petite-fille de marin, la petite Samantha DAVIES jouait avec des bateaux et bien sûr des voiliers © Samantha DAVIES
Samantha DAVIES en famille © Samantha DAVIES
À gauche, la tenue pour naviguer dans les mers pas trop chaudes. À droite, la tenue en cas de danger qui permet de survivre plus longtemps si on tombe à l’eau © Copie d’écran
Sam répond aux questions des globe-reporters alors qu’elle commence à remonter le l’Atlantique. Initiatives-Coeur est positionné près du bateau rouge, en bas à gauche © Copie d’écran
Hédi profite de l’envoi de son dessin pour poser quelques questions supplémentaires © Copie d’écran
Le message de la rédactrice en chef Salomé © Globe Reporters
Un bateau dans le soleil avec le sourire Sam DAVIES © Globe Reporters
Élodie n’oublie que Sam DAVIES fait ce tour du monde pour sauver des enfants © Globe Reporters
Quand Sam DAVIES touchera terre… © Globe Reporters
Le Vendée Globe, une aventure autour du globe © Globe Reporters
Les navigateurs ont passé Noël et Nouvel An tout seuls dans leurs bateaux. Des bons vœux sont toujours les bienvenus © Globe Reporters
Ne pas oublier que sous l’eau, le monde marin accompagne les navigateurs et navigatrices © Globe Reporters
Un message d’Aidan qui fait chaud au cœur © Globe Reporters

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